L’accenteur mouchet est un oiseau chanteur fréquent, mais discret. Il n’aime guère quitter l’environnement direct des fourrés.
Comment reconnaît-on un accenteur mouchet ?
Aspect rappelant le moineau avec des rayures sur les parties supérieures du corps
Une tête et une poitrine gris ardoise (avec des joues brunes)
Des flancs légèrement rayés
Un bec sombre et fin (typique des insectivores)
Bon à savoir ! C’est un oiseau extrêmement discret. Les mâles chantent surtout à l’aube naissante depuis le sommet d’un buisson, arbre ou conifère. Le reste de la journée, ils se faufilent dans la végétation dense. L’accenteur mouchet est le champion des chanteurs d’hiver. Plus encore que le rougegorge familier et le troglodyte mignon, vous pourrez entendre en février son chant sonore.
Quel bruit fait l’accenteur mouchet ?
Comment l’attirer dans votre jardin ?
L’accenteur mouchet mange surtout des insectes. Il complète son régime en hiver par de petites graines.
Il cherche sa nourriture presque exclusivement sur le sol, en sautillant et picorant, souvent dans la végétation dense.
L’accenteur mouchet aime bien les petits coins en désordre : broussailles, végétation dense, un buisson de mûres ou un fourré d’orties, un tas de branches. Il appréciera aussi une haie compacte autour du jardin.
Cela ne l’empêchera cependant pas de nidifier ou se nourrir dans un jardin sobre et immaculé.
L’accenteur mouchet peut vivre partout où il y a des fourrés ou des broussailles. Fréquent dans les jardins et les parcs, il niche souvent à proximité des zones bâties, le plus souvent dans des fourrés épais ou des conifères.
Comment se reproduit-il ?
Les accenteurs mouchets s’accouplent très fréquemment : 1 à 2 fois par heure, pendant une dizaine de jours. Généralement ces accouplements sont très brefs et donnent l’impression que le mâle ne fait que sauter sur la femelle. Le mâle pique le cloaque de la femelle, qui produit une goutte de liquide séminal. Cela permet d’éliminer du cloaque la semence d’un éventuel prédécesseur, afin de donner plus de chances à celle du nouveau mâle.
Son prédécesseur ? Eh bien... oui. Un couple d’accenteurs mouchets tolérera souvent un deuxième mâle (le mâle bêta) sur son territoire. Bien que le premier mâle (le mâle alpha) essaie d’empêcher que les autres mâles s’accouplent avec « sa » femelle, celle-ci parvient régulièrement à se faire féconder par le deuxième mâle.
Cette situation comporte 2 avantages pour la femelle. Un mâle bêta non apparié pourrait autrement détruire la couvée du couple. En s’accouplant aussi avec le mâle bêta, elle écarte donc cette menace. De plus, le deuxième mâle prend à sa charge une partie des soins à la couvée. Tant les mâles que les femelles peuvent avoir plusieurs partenaires.
Anecdotes sur l’accenteur mouchet
L’accenteur mouchet n’est pas apparenté au moineau domestique ni au moineau friquet. Ce n’est en fait pas un moineau. Il appartient à une famille d’oiseaux distincte.
La majorité de nos oiseaux nicheurs restent toute l’année en Belgique. Une grande partie des jeunes passent l’hiver en France ou en Espagne. Les adultes venant de Scandinavie et du nord de l’Allemagne migrent cependant aussi. La migration atteint son pic dans la deuxième moitié de septembre et diminue vite en importance dans le courant du mois d’octobre. Les dunes sont pratiquement désertées en automne. Les accenteurs mouchets se déplacent probablement vers les zones urbaines pour y chercher de la nourriture dans les jardins.
La nomenclature des oiseaux néerlandais de 1897 fait mention du « bastaardnachtegaal » (rossignol bâtard) – un nom apparu pour la première fois en 176 – car le début de son chant rappelle celui du rossignol.
L’accenteur mouchet a de nombreux surnoms en Flandre. Les plus courants sont blauwe haagmus, koolpijp, blauwe korenmus et blauwe rietmus. Il existe des surnoms plus frappants encore comme hageschijter, hagekutter, pietjekool et winterzanger.
L’accenteur mouchet est un des oiseaux hôtes préférés du coucou.
Le pasteur victorien F.O. Morris recommandait à ses paroissiens de prendre exemple sur le style de vie modeste de l’accenteur mouchet. Manifestement, il ne devait pas être au courant de la vie sexuelle adultère de l’espèce.
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