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Sittelle torchepot

La sittelle torchepot

Attirez cet oiseau bleu-gris dans votre jardin avec des larves d’insectes, des graines et des noix.

Comment reconnaît-on une sittelle torchepot ?

  • Compacte, sans cou, avec une queue courte et taillée droite et un long bec pointu
  • Le haut du corps bleu-gris, les flancs et le bas du corps orange-brun
  • Un remarquable bandeau d’oeil noir séparant le haut de la tête bleu-gris du menton et du gosier blancs
  • Un ventre couleur rouille

Quel bruit fait la sittelle torchepot ?


Comment l’attirer dans votre jardin ?

La sittelle torchepot mange surtout des invertébrés (larves d’insectes, dermaptères, coléoptères, araignées). Son régime s’élargit significativement en automne et en hiver aux graines et aux noix (surtout les faînes et les noisettes). Elle se nourrit parfois aussi de la sève du frêne, de l’érable, du peuplier et du bouleau.


  • La sittelle torchepot est un pur oiseau de la forêt. Pourtant, elle apparaît souvent dans les parcs et jardins. Un vieil arbre (de préférence avec des trous de pics) ou un nichoir est susceptible de la faire venir.
  • La sittelle torchepot s’approche aussi souvent en hiver des lieux de nourrissage. Les boules de graisse, noisettes et filets d’arachides sont très appréciés.
  • Vu sa manière bien spécifique de rechercher de la nourriture (en parcourant les troncs d’arbres de haut en bas), mieux vaut lui proposer des aliments sur mesure. Cherchez un tronc d’arbre avec quelques trous et glissez-y des noisettes, des arachides non salées ou de la matière grasse.
Bon à savoir ! La sittelle torchepot est un oiseau très bruyant (surtout au printemps). Elle traduit dès lors sa présence principalement via son vaste répertoire de cris.

Où vit-elle ?

La sittelle torchepot séjourne surtout dans les vieilles forêts de feuillus. Les parcs et les grands jardins avec des chênes ou des hêtres lui conviennent également. Elle apprécie moins les forêts de conifères belges.

Comment se reproduit-elle ?

La sittelle torchepot se reproduit dans les cavités des arbres. Elle scelle généralement l’entrée avec de la boue. Cette boue séchée devient dure comme la pierre et empêche les espèces plus grandes (étourneaux sansonnets, pics) d’y faire intrusion. Le travail de maçonnerie est réalisé uniquement par la femelle, qui y passe plusieurs jours. La cavité de nidification est tapissée de feuilles séchées et de copeaux de bois (souvent de l’écorce de pin). Ces matériaux protègeraient le nid contre les parasites. Les sittelles torchepots se rencontrent toute l’année en couples.

Sittelle torchepot

Anecdotes sur la sittelle torchepot

  • La sittelle torchepot est le seul oiseau indigène capable de « grimper » vers le haut comme vers le bas (la tête à l’envers donc). Contrairement aux pics et aux grimpereaux des jardins, elle ne se sert pas de sa queue comme appui. Elle a une queue courte mais robuste, de courtes pattes avec des doigts relativement longs et de longues griffes lui permettant de bien s’accrocher à l’écorce des arbres. La très longue griffe au doigt postérieur est surtout importante ici. Elle se balade sur l’écorce en se tenant en alternance avec l’une ou l’autre patte. Les pics et les grimpereaux des jardins grimpent par à-coups, ce qui fait qu’il y a toujours un moment où ils lâchent leurs 2 pattes en même temps.

  • Les sittelles torchepots se fabriquent des réserves de nourriture en en cachant chaque élément séparément. Des études ont montré qu’elles sont capables de mémoriser leurs cachettes pendant une période allant jusqu’à 30 jours.

  • Sitta, la première partie du nom scientifique de la sittelle torchepot, vient du grec sittē et signifie « apparenté au pic ». Avec son bec puissant et son habileté pour grimper aux arbres, elle ressemble en effet à un mini-pic.

  • Les jeunes sittelles torchepots sont particulièrement précoces. Elles n’ont pas de plumes de jeunesse et quittent donc le nid avec le même plumage que leurs parents. C’est lié au fait que les jeunes oiseaux peuvent déjà très tôt s’approprier un territoire. Des cas ont été observés de jeunes sittelles torchepots qui, moins de 2 semaines après avoir quitté le nid, se sont appariées avec un mâle ou une femelle adulte et se sont installées dans leur propre territoire.

  • Tout comme les sittelles torchepots, les perruches à collier dans notre pays ont aussi une préférence pour les anciens nids de pics épeiches. Les sittelles torchepots ne se mettent toutefois à la recherche d’un lieu de nidification adéquat qu’en mars, tandis que les perruches à collier entament la reconnaissance de cavités de nidification potentielles dès la fin novembre. Quand les sittelles torchepots partent en quête d’un nid approprié, les meilleurs endroits sont souvent déjà pris par des perruches à collier, ce qui les contraint à se rabattre sur des lieux de nidification de second ordre.

  • Les sittelles torchepots sont des oiseaux sédentaires, mais si la récolte de faînes s’avère décevante, elles peuvent parfois se déplacer à l’automne : on les croise alors souvent dans les jardins.
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