Le merle noir est un des oiseaux les plus communs en Belgique. Son plumage noir intense et son bec jaune en font un hôte clairement identifiable de votre jardin.
Comment reconnaît-on un merle noir ?
Une longue queue (souvent redressée quand il atterrit ou saute)
Bondit des 2 pattes en même temps ou fait quelques pas avant de s’immobiliser quelques secondes
Mâle : plumage noir intense, bec jaune vif et le contour des yeux fin et jaune
Femelle : brun foncé avec la gorge un peu plus claire, couleur brun-blanc, et la poitrine rayée de brun
Bon à savoir ! Le merle noir est un des premiers oiseaux à chanter le matin, bien avant le lever du jour. Une promenade matinale entre février et avril vous offrira de bonnes chances de l’apercevoir. Au début du printemps, il chante aussi souvent le soir.
Quel bruit fait le merle noir ?
Comment l’attirer dans votre jardin ?
Le merle noir mange surtout des vers de terre et des gastéropodes (limaces, escargots). Il vole souvent ces derniers à la grive musicienne, car il ne parvient pas lui-même à casser les coquilles.
Des baies et des fruits (tombés de l’arbre) figurent également à son menu, surtout en automne et en hiver.
Le merle noir fouille souvent le sol, le gazon coupé court ou les feuilles mortes.
Vous voulez l’attirer sur votre mangeoire ? Déposez-y des pommes ou poires légèrement écrasées. Il y a fort à parier qu’il pointera alors vite le bout de son bec.
Le merle noir est un oiseau nicheur courant que l’on trouve presque partout : dans les terrains boisés, les parcs urbains et les jardins.
Comment se reproduit-il ?
Les merles noirs mâles avec un bec orange vif ont plus de succès auprès des femelles. Comme les caroténoïdes, qui déterminent la coloration vive, jouent également un rôle dans le système immunitaire de l’oiseau, un bec orange éclatant donne aussi une indication quant à la condition physique et à la santé du mâle.
Les jeunes de mâles au bec orange ont plus de vitalité que ceux de merles avec un bec plus terne ou jaunâtre.
Anecdotes sur le merle noir
Le merle noir était autrefois un oiseau sylvicole rare et craintif. Depuis la première moitié du 20e siècle, il est de plus en plus devenu une espèce opportuniste. Le merle des bois est beaucoup plus farouche que le merle des jardins, ostensible et assez facile à approcher. Les merles des jardins ont aussi plus de réussite : les concentrations dans les villes et les villages sont parfois 10 fois supérieures à celles des régions agricoles et sylvicoles. Le nombre moyen de jeunes qui quittent le nid est aussi plus élevé.
Le merlot, un cépage classique servant à la fabrication de vins de Bordeaux, doit son nom au merle.
Le 3 janvier 2010, le merle noir a été élu le plus bel oiseau chantant des Pays-Bas par les auditeurs de l’émission de radio « Vroege Vogels ». Un autre concours pour désigner le plus beau son de la nature a lui aussi été remporté par le merle noir.
Le merle noir doit faire face à une prédation intense : son nid est souvent pillé par des pies et les oiseaux adultes sont des proies convoitées par les chats domestiques et les éperviers. Il est par ailleurs une des victimes de la route les plus fréquentes : entre 2008 et 2012, 991 merles noirs tués ont été recensés dans le cadre du projet flamand « Dieren onder de wielen » (les animaux victimes de la route). L’espèce occupe ainsi la quatrième place de la liste (après le crapaud commun, le hérisson et le renard).
Tout comme la plupart des grives, les merles noirs défendent un territoire pour y nidifier mais aussi pour y manger. Il leur arrive souvent de se poursuivre les uns les autres pendant plusieurs minutes, intervalle dont d’autres espèces profitent pour dévaliser leur garde-manger.
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