Avec sa coiffe bleu gris, son torse couleur rouille et ses ailes rayées de blanc, le pinson des arbres est un oiseau du jardin bien connu. Son chant caractéristique offre une large palette de subtilités.
Comment reconnaît-on un pinson des arbres ?
Une coiffe bleu-gris qui descend jusque dans le cou
Les joues et la poitrine couleur rouille à rouge vin, un dos brun
2 traits blancs sur les ailes, une queue noire aux bords blancs (visibles surtout en vol)
Les femelles affichent des couleurs moins vives (ressemblent au moineau domestique femelle)
Bon à savoir ! Au printemps et en été, il suffit de suivre son chant si caractéristique. Lors d’une balade en forêt en automne, vous pouvez voir de grands groupes de pinsons des arbres fouiner dans le sol, à la recherche surtout de faînes. Chaque hiver, ils envahissent aussi en nombre les jardins. On les aperçoit généralement sur le sol, à chercher des graines renversées de la mangeoire par d’autres oiseaux.
Quel bruit fait le pinson des arbres ?
Comment l’attirer dans votre jardin ?
Pendant la saison de nidification, le pinson des arbres mange surtout des insectes.
En automne et en hiver, ce régime est complété par des graines (surtout de graminées, crucifères, hêtres, persicaires et chénopodes) et des matières végétales (e.a. bourgeons foliaires).
Un mélange de semences et de graines de tournesol attirera des pinsons des arbres dans presque chaque jardin. De grands groupes visiteront la mangeoire surtout en période de gel et de chutes de neige.
Bon à savoir ! Pendant le grand recensement des oiseaux de jardin de Natagora, le pinson des arbres se classe régulièrement comme le visiteur du jardin le plus courant en hiver.
Le pinson des arbres niche dans les bois, les parcs et les jardins. En hiver, il cherche souvent de la nourriture dans les champs. Il est visible partout, pour autant qu’il y ait des arbres à proximité. Même des zones agricoles ouvertes avec des rangées d’arbres disséminées, quelques haies éparses ou de larges lisières boisées suffisent.
Comment se reproduit-il ?
La plupart des pinsons des arbres ne comptent qu’un seul partenaire. Mâle et femelle restent souvent ensemble plusieurs années.
La femelle se charge de la construction du nid, de la couvaison des oeufs et de l’essentiel des obligations de nourrissage.
La plupart des pinsons des arbres ont une seule couvée par an, qui compte 4 à 5 oeufs.
Anecdotes sur le pinson des arbres
Le rhétoricien et chroniqueur yprois Augustijn van Hernighem a été le premier à relater un concours de chant avec des pinsons des arbres le 1er mai 1595. L’archiviste fait même mention d’un tel concours ayant eu lieu dès 1593. La guilde yproise des pinsonniers aurait été fondée en 1627.
Des pinsons des arbres apparaissent sur 75 % des tableaux où de la nourriture est représentée par le maître anversois Frans Snyders (1579-1675). Les oiseaux sont attachés à des bâtons et proposés à la vente sur les marchés pour être mangés. Ils ont été apportés par des personnes ordinaires, qui ont attrapé des pinsons des arbres et d’autres oiseaux chanteurs en se servant de chouettes comme appât. Les oiseaux restaient collés dans de la glu et étaient tués depuis l’abri avec des sarbacanes pouvant mesurer jusqu’à 2 mètres. Les oiseaux constituaient à l’époque un ingrédient principal lors de banquets. À l’occasion de la fête de la guilde anversoise de Saint-Luc en 1617, 34 chapons, 22 couples de bécasses, 8 couples de perdrix et 325 pinsons ont été servis pendant 2 repas.
Les pinsons mis en cage étaient jadis souvent aveuglés, car on croyait que les pinsons aveugles chantaient mieux. L’aveuglement s’effectuait à l’aide d’un fin fil de fer chauffé à blanc et tenu tout près des yeux de l’oiseau. Celui-ci réagissait en fermant les yeux, dont les bords roussis collaient alors l’un à l’autre. La cornée restait dans ce cas intacte. Toutefois, certains pinsonniers se montraient moins scrupuleux et brûlaient entièrement les yeux des oiseaux.
Dans une grande partie de la Flandre, le pinson est connu sous le nom de " Botvink " ou " Boekvink ". Ce surnom remonte probablement à "Bokvink", où "bok" signifierait "hêtre". Les pinsons sont en effet friands de faînes, le lien est donc évident.
Sur les conseils de la commission d’experts pour le Patrimoine culturel immatériel, la ministre flamande de l’époque en charge de l’environnement, de la nature et de la culture, Joke Schauvliege, a ajouté le concours de chant de pinsons à l’inventaire flamand du Patrimoine culturel immatériel. Cet inventaire accroît la visibilité du patrimoine culturel immatériel et sensibilise à sa bonne gestion et à sa préservation. Il compte aujourd’hui 37 traditions, pratiques ou coutumes (comme le carnaval d’Alost, la pêche aux crevettes à cheval à Oostduinkerke, la boule de fort et la dentelle aux fuseaux).
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