Le verdier d'Europe
Le verdier d’Europe est un granivore robuste et costaud doté d’un cou épais. Son bec puissant lui permet de casser facilement des graines dures.
Comment reconnaît-on un verdier d’Europe ?
- Un passereau costaud avec le haut du corps vert mousse et le bas du corps jaune-vert
- Une tête épaisse avec des joues grises et un bec conique puissant
- En vol, arbore un jaune éclatant sur les ailes et les bords de la queue
- La femelle est plus terne, avec un dos brunâtre légèrement strié
Quel bruit fait le verdier d’Europe ?
Comment l’attirer dans votre jardin ?
- Le verdier d’Europe se nourrit essentiellement de graines d’herbes aromatiques, de buissons et d’arbres.
- Il adore les cynorhodons (du rosier et de l’églantier).
- Le verdier d’Europe visite assidûment les mangeoires en hiver.
- Il y choisira surtout les graines de tournesol et les arachides non salées.
Où vit-il ?
Comment se reproduit-il ?
Les verdiers d’Europe nichent souvent dans l’ancien nid d’une autre espèce. La femelle surtout se charge de la construction du nid, qui prend généralement de 8 à 12 jours. Une couvée compte en moyenne 4 à 6 oeufs. Dans de nombreuses régions d’Europe, les verdiers d’Europe mènent 2 couvées à terme par an. La couvaison des oeufs dure 12 jours. Cette tâche revient exclusivement à la femelle. Le mâle aide à nourrir les petits. Les verdiers d’Europe mâles s’accouplent souvent avec plusieurs femelles au cours d’une même saison de reproduction. Un mâle peut même exceptionnellement avoir 5 femelles simultanément.
Anecdotes sur le verdier d’Europe
- Les oiseaux de la famille des fringillidés font partie des ingrédients de base de la cuisine du 17e siècle. Le verdier d’Europe n’y fait pas exception. L’espèce apparaît souvent dans l’oeuvre du peintre Frans Snyders (1579 - 1657) – un contemporain et ami personnel de Rubens, Van Dyck et Jan Brueghel l’Ancien. Dans la peinture baroque, il était le maître incontesté des natures mortes représentant des animaux et des scènes de chasse. Une part considérable de son oeuvre consiste en des représentations de garde-mangers offrant pléthore de gibiers et de légumes. On trouve des fringillidés morts sur 85 % de ses toiles, souvent entassés ou attachés à une corde. Le verdier d’Europe (15 %) apparaît cependant moins fréquemment que le pinson des arbres (75 %), le bouvreuil pivoine (63 %), le chardonneret élégant (40 %) et le pinson du Nord (33 %).
- Une découverte dans une fosse du 17e ou 18e siècle dans l’abbaye Saint-Pierre confirme que le verdier d’Europe était aussi consommé à Gand à cette époque. Jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale au moins, les pinsons des arbres étaient régulièrement mangés. C’est ce qui ressort de recettes issues du Livre de cuisine économique qui expliquait, en temps de guerre, comment préparer des plats savoureux à peu de frais. On y recommande un temps de cuisson de 18 minutes pour les fringillidés et les alaudidés.
- Sa préférence pour les champs de lin a donné au verdier le surnom de "vlasvink", qui est utilisé dans toute la Flandre occidentale et l'ouest de la Flandre orientale. Cependant, le lin est de moins en moins cultivé - en 2001, il représentait à peine 1,8% des cultures agricoles en Belgique - ce qui oblige les verdiers à se tourner vers d'autres graines.