La richesse biologique d’un sol repose sur des bactéries, des champignons, des protozoaires, des nématodes ainsi que bien d’autres organismes encore. Tous jouent un rôle essentiel dans le cycle naturel et contribuent à créer un sol productif, bien aéré et riche en nutriments aisément assimilables par vos plantes. Comment font-ils ?
Les bactéries sont des organismes unicellulaires dépourvus de noyau. La plupart d’entre elles mesurent de 0,5 à 5 micromètres (µm) de long. Les bactéries constituent le groupe présent en plus grand nombre dans le sol. Pour vous donner une idée de leur nombre : une cuillère à café de sol sain peut contenir jusqu’à 10 milliards de bactéries. Leurs tâches principales :
Les champignons améliorent eux aussi la structure du sol, permettant ainsi à l’eau et à l’air d’y pénétrer. Avec les bactéries, les champignons constituent les organismes les plus importants du sol, surtout si l’on considère leur influence sur les caractéristiques du sol. La grande majorité des champignons vivent sur les plantes mortes et jouent un rôle très important dans la formation d’humus. Les champignons préfèrent les sols acides, ce qui les stimule et conduit à la formation d’humus. Un sol plus alcalin favorise la stimulation des bactéries, ce qui entraîne la décomposition de l’humus et la libération des nutriments. Un sol aéré est également une condition indispensable au bon développement des champignons, contrairement aux bactéries dont de nombreuses espèces peuvent même vivre avec peu ou pas d’oxygène.
Toutefois, une petite minorité de champignons n’est pas la bienvenue au jardin. Des espèces comme le Pythium, le Fusarium ou le Verticillium se développent dans les plantes et ralentissent leur croissance, voire les tuent.
Les protozoaires sont des micro-organismes unicellulaires qui possèdent un noyau (eucaryotes). Leur principale fonction est de rendre les nutriments disponibles pour les plantes en se nourrissant de micro-organismes (principalement de bactéries). Lorsque les protozoaires consomment ces bactéries, les nutriments qui y sont immobilisés sont à nouveau libérés. L’activité des protozoaires dépend en grande partie de la présence d’humidité dans le sol.
Les nématodes sont présents dans tous les écosystèmes. Une poignée de terre de jardin en contient des millions. Mais ils vivent aussi dans les eaux douces et les eaux salées. La plupart des nématodes dits « libres » sont microscopiques et se nourrissent de micro-organismes comme des champignons, des bactéries, des algues ou d’autres vers ronds ainsi que de déchets organiques. Par conséquent, ils forment un maillon important de la chaîne trophique naturelle. Ils sont indispensables en agriculture, car ils rendent le sol fertile. Ils décomposent les résidus organiques en nutriments utilisables par les plantes et qui sont riches en azote, en phosphore et en minéraux.
Généralement, la présence de nématodes est une très bonne nouvelle pour les récoltes, puisqu’ils parasitent les insectes qui dévorent les cultures agricoles. Ils pénètrent dans les insectes indésirables et s’y reproduisent, ce qui cause la mort des insectes. Ces nématodes sont donc souvent utilisés comme insecticides biologiques dans les cultures.
Les nématodes peuvent parfois aussi endommager les plantes. Il s’agit de nématodes qui vivent dans ou sur les racines des plantes, qui se développent alors souvent anormalement. C’est bon pour les nématodes, mais mauvais pour les plantes : les nématodes sont ainsi capables de ruiner des récoltes entières.
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