En été, nous rangeons nos doudounes au placard, pour ensuite les ressortir en hiver. Les animaux font en quelque sorte de même. Les besoins de votre animal de compagnie changent au gré des saisons, également en termes de pelage. En effet, au printemps et en automne, les animaux se préparent à ce qui les attend en adoptant un pelage respectivement plus léger ou plus chaud. Cette transition est non seulement visible (les poils s’invitent partout dans la maison !), mais aussi tangible pour votre animal. Vous pouvez l’aider à traverser ce processus radical avec quelques conseils. Pour une mue tout en douceur !
En automne et en hiver, nos vestes légères cèdent la place aux manteaux bien épais. Et au printemps, c’est le contraire. Chez les animaux, c’est exactement la même chose. Ils se préparent à une nouvelle saison en créant un nouveau pelage et en se débarrassant du précédent. Il s’agit d’un processus naturel mais radical pour nos animaux.
Soit dit en passant, ce n’est pas le changement de température qui fait que nos animaux se débarrassent de leur pelage, mais la lumière du jour. Ils sentent instinctivement que les jours raccourcissent ou s’allongent et que la saison froide ou chaude arrive et se mettent à l’aise.
En automne, le sous-poil s’épaissit : des poils courts et fins à l’aspect duveteux apparaissent. En même temps, ils remplacent le pelage d’été abîmé. Toute personne vivant sous le même toit que son animal de compagnie sait ce que cela signifie : passer l’aspirateur plus souvent, enlever les poils des tapis et brandir le rouleau adhésif pour vêtements. Votre animal de compagnie ne peut rien y faire, au contraire : donnez-lui un coup de main pour qu’il traverse la mue tout en douceur !
LE SAVIEZ-VOUS ?SLa mue paraît parfois interminable, et il y a une explication à cela. La lumière artificielle et le chauffage de la maison chamboulent le thermostat interne de notre animal de compagnie. Au lieu de deux périodes de mue bien délimitées, l’une au printemps et l’autre en automne, la période de perte des poils est donc plus étirée.
Lorsque les poils morts jonchent le sol de la maison, il est tentant de « donner un coup de main » à la nature. Mais attention : un peignage excessif peut aggraver la situation.
Un peignage trop fréquent n’élimine pas seulement les poils lâches du pelage de votre chien ou de votre chat, il enlève aussi les poils sains. Résultat ? Vous vous retrouvez dans un cercle vicieux avec des poils à n’en plus finir sur votre sol.
CONSEIL ! tilisez un peigne combiné en métal pour démêler les nœuds et une brosse à carder pour éliminer les poils morts. Ensuite, frictionnez votre animal avec un chiffon en microfibre humide pour enlever les derniers poils lâches sans endommager son pelage.
Avec le bon soutien, vos poules peuvent renouveler leur plumage en seulement 6 à 10 semaines autour d’octobre-novembre. Juste à temps, car vos poules résisteront ainsi mieux au froid hivernal. Pendant la mue, vos poules peuvent avoir moins d’énergie et moins de résistance. Elles sont moins actives et pondent moins ou cessent carrément de pondre. Pas de panique : c’est temporaire. Complétez leur mélange de graines qualitatif avec des vitamines ou des compléments. Des protéines supplémentaires sont aussi toujours les bienvenues ! Pensez aux vers de farine ou aux mélanges d’insectes.
Les lapins qui vivent en permanence dans la maison ont une fourrure d’hiver moins épaisse que leurs congénères qui vivent dehors. Vous voulez déplacer vos lapins de l’intérieur vers l’extérieur, ou vice versa ? Il est préférable d’attendre la fin de la saison froide. Un lapin d’intérieur est incapable de se réchauffer à l’extérieur. Inversement, un lapin d’extérieur au pelage épais peut se retrouver en surchauffe dans une maison où la température ambiante est agréable (pour nous).
CONSEIL ! Hous venez d’acheter ou d’adopter un couple de lapins ? Gardez-les dans les mêmes conditions que celles qu’ils connaissaient à l’animalerie ou au refuge, et ce, au moins jusqu’à la fin du printemps suivant.
Contrairement aux lapins, les cobayes ne produisent pas de fourrure d’hiver. Vos cochons d’Inde vivent à l’extérieur ? Prévoyez alors une cage spacieuse, sèche et à l’abri des courants d’air. Une bonne isolation est indispensable, et disposez aussi une bonne couche de paille pour protéger vos cobayes du froid. Les cobayes aiment se blottir les uns contre les autres pour se réchauffer. Une lampe chauffante peut offrir un plus grand confort, mais seulement si la cage est assez grande pour créer différentes zones de température parmi lesquelles vos rongeurs pourront choisir.
Les chevaux en bonne santé qui reçoivent du fourrage grossier à volonté, se déplacent librement et ont accès à un abri sont généralement parfaitement en mesure de réguler leur température eux-mêmes. Néanmoins, une couverture peut être la bienvenue, en particulier pour les chevaux assez âgés, qui ont des difficultés à maintenir leur poids ou qui souffrent de problèmes (de pelage) d’ordre médical. Les chevaux qui sont rasés parce qu’ils ne peuvent pas faire du sport avec leur robe d’hiver ont aussi besoin de chaleur supplémentaire quand ils restent immobiles.
Retirez une fois par jour la couverture de votre cheval pour vérifier son pelage et sa peau. Une perte de poils locale ou des abrasions douloureuses sont le signe d’une couverture inadéquate ; remplacez-la alors dès que possible. Inspectez régulièrement les chevaux ayant une épaisse robe d’hiver pour vous assurer que des poux ou des acariens n’y ont pas trouvé refuge. Enfin, prévoyez suffisamment de compléments pour traverser la période en écurie sans encombre. Pensez par exemple à l’huile de lin ou au sirop respiratoire Bronarome.
Les ongulés qui vivent naturellement dans des zones chaudes et sèches, comme les moutons, les chèvres et les ânes, supportent mal nos hivers humides. Mais le plus gros problème n’est pas le froid, mais bien le pelage humide et les courants d’air.
Veillez donc à une bergerie sèche, bien aérée et à l’abri des courants d’air où vos animaux peuvent s’abriter de la pluie, du vent ou de la neige. Attention : une averse par une journée d’hiver rude peut tremper leur pelage jusqu’à la peau ; ils resteront donc exposés au froid et à l’humidité pendant une longue période, ce qui augmente le risque de rhumes, de problèmes articulaires et même de pourriture des sabots.
Prévoyez une couche épaisse de paille absorbante comme litière, et renouvelez-la régulièrement. En plus de protéger contre le froid, cela empêche l’accumulation d’humidité et de mauvaises odeurs. Assurez en outre le libre accès à la bergerie – vos animaux doivent pouvoir choisir eux-mêmes quand ils ont besoin d’un abri.
CONSEIL ! Comme la plupart des animaux, nos animaux de ferme ont également besoin de compléments alimentaires pendant la période de mue. Les minéraux, les vitamines et le zinc sont essentiels ; ils aident à constituer un pelage sain et soutiennent la résistance des animaux par temps froid.
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